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PROJET DÉTAILLÉ FINAL | 16 DÉCEMBRE 2014

Dans le secteur nord, le projet se décline en trois interventions principales où le Boulevard de la Rive-Sud devient l’articulation du développement.

 

Trois sous-secteurs sont développés ; la grande place, l'esplanade urbaine et le parc habité. 

 

 

Le projet s’articule tout au long de la 132, mais le projet vise une métamorphose majeur pour cet axe important de la ville. Le boulevard de la Rive-Sud devient un boulevard urbain. Une nouvelle rue à caractère piéton structure aussi le projet, cet axe s'inscrit moins dans une logique automobile que le boulevard de la Rive-Sud. 

Les interventions sont reliées entre elles par un réseau de transport collectif structurant. Les arrêts sont à 500 mètres de marche l’un de l’autre et la boucle dévie pour alimenter la grande place mais aussi pour offrir un accès direct aux Galeries Chagnon via la nouvelle entrée mise en valeur.

 

La gare intermodale agit comme lieu de convergence et de transfert des différents modes de transport, et comme lieu de transit où on peut laisser son vélo, prendre une douche ou attraper un café en vitesse entre deux autobus. 

 

L'avenue commerçante piétonne des Galeries

 

La localisation de l’arrêt de transport de la boucle permet de desservir à la fois une médiathèque, les Galeries Chagnon et le Techno-parc. La rue relie les trois interventions et vient ceinturer le développement du golf. Cette rue permet d’offrir une alternative pour marcher à travers le secteur. Ce nouvel axe de plus petite échelle est interrompu à certains endroits pour l’intégration de verdure et le stationnement en parallèle agit comme protection pour le piéton en plus d’encourager le « stop and go » pour des courses rapides aux Galeries Chagnon. 

Golf : Intérêt à s’implanter dans ce site qui risque d’être l’un des plus prisé dans le futur de la ville. Grand questionnement sur l’avenir de ce secteur qui pour le moment se présente comme monofonctionnel mais qui est l'un des plus beaux paysages à conserver et à valoriser.

           

Promenades Lévis : Secteur très lié à la zone résidentielle existante dans un paysage marqué par un mini-mail. Représente un milieu présent dans plusieurs villes du Québec.

           

Galeries Chagnon : Questionnement sur l’évolution des Galeries Chagnon dans le temps et de ces grands centre commerciaux en perte de vitesse. Le projet prend place sur la moitié du stationnement des Galeries à l’avant et toute la partie arrière du stationnement est conservée. 

 

Chacune des interventions profite d'une opportunité intéressante par la localisation et par les infrastructures existantes dont le rôle est à questionner en terme d’aménagement urbain.

Le réseau d’espaces publics devient le liant du projet. Ces espaces viennent structurer la mise en place de nouvelles infrastructures qui vont permettre de faire vivre et d’animer les espaces partagés collectifs. Ainsi ces zones deviennent les nouveaux cœurs de développement et de quartier. 

 

Les différentes typologies s’insèrent dans le site en s’adaptant au mode de vie proposé et à la façon de vivre dans son milieu. Dans un souci d’offrir plus de diversité, la maison unifamiliale isolée qui domine largement le territoire laisse place à des typologies qui permettent une densité nette plus élevée de 77 unités à l’hectare. Dans la réflexion entourant la conception des typologies, une grande préoccupation a été apportée sur la façon d’habiter la densité. Ainsi, les citoyens qui habitent ces lieux profitent d’espaces partagés/collectifs de qualité, de balcons, de terrasses ou encore de cour avant pour une densité finale brute de 50,6 unités à l’hectare.  

LA GRANDE PLACE

À terme pour 2040: le projet représente un ajout de 1215 unités sous une forme qui aide à rééquilibrer l’offre en habitation locative qui était disproportionné en terme de propriétés privées. On passe d’un réseau de transport collectif plus ou moins efficace à un secteur où à distance de marche de 500 mètres on peut atteindre un arrêt de transport en commun. Tout ça s’inscrit également en cohésion avec une volonté/un souci/une sensibilité de s’adapter aux changements climatiques

La grande place profite de la localisation centrale des Galeries Chagnon dans la ville pour orienter un développement important dans ce secteur. Ainsi cette partie du projet devient le trait d’union entre les quartiers existants et l’importante zone commerciale. La grande place publique se retrouve en plein cœur de la partie avant du stationnement des Galeries dont la superficie totale est estimée deux fois trop grande. La moitié des cases de stationnement qui sont conservées sont à l’arrière (desservant à la fois les Galeries et le Technoparc). Les ilôts rectangulaires sont de forme simple mais adaptables et robustes. Plusieurs formules d’occupation et de tenures sont possibles pour les cœurs d’ilôts, on peut penser à des jardins privés ou encore à des espaces partagés et aménagés pour les résidents. L’implantation des bâtiments et la desserte par de petites rues partagées qui sont alignées avec le quartier existant permet de créer des percées visuelles qui donnent un accès direct au centre commercial qui bénéficie d’une nouvelle entrée plus officielle et d’un parvis à même la place publique.

 

Très tôt dans le projet, la décision de scinder les Galeries s’est avéré un geste important visant à donner une nouvelle image au centre commercial. Ainsi on y voit un potentiel de poursuivre leurs activités dans une forme renouvelée et plus extériorisée, à échelle humaine. Ce renouvellement représente aussi un possible avantage financier et la possibilité d’attirer de nouveaux commerces. Sans oublier que c’est une façon d’améliorer grandement la perméabilité du grand ilôt Desjardins et ouvrir une porte sur  le techno-parc, le quartier Miscéo, l’UQAR et même les quartiers au sud de la ville, c’est une plus value pour perméabiliser le milieu. Ce lien piéton est déjà utilisé en ce moment parce que mieux protégé du vent et des voitures. 

Maintenant installés dans leur nouveau logement du développement des Galeries, Simon, Judith et Olivier ont ralenti leur rythme quotidien effréné. Les deux employés de chez Desjardins ont décidé de se départir de l’une de leurs deux voitures. Ils habitent désormais un duplex traversant, qui profite d’un généreux balcon. La taille de leur nouvelle demeure rend possible l’arrivée d’un deuxième enfant très attendu. Le Judith récupère le jeune Olivier à la garderie tout près de la maison et ensemble ils vont aux séances de lecture de la bibliothèque du quartier pendant que Simon, plus sportif fait son jogging le long du bassin du Technoparc.  

 

Habiter le corsé et effervescent, c’est l’opportunité de vivre un milieu animé. Ce secteur offre une expérience plus urbaine pour une population active qui désire être près de tout. La grande mixité permet d’être à proximité de plusieurs commerces, d’une garderie, de la médiathèque et même d’un centre sportif. C’est le milieu qui accueille des gens qui graduellement seraient prêts à délaisser la voiture au profit de modes de transports plus verts. 

 

La grande place agit comme un espace public urbain, effervescent et évènementiel. Elle est animée par la présence de commerces, et aussi de bâtiments à caractère public et institutionnel comme la médiathèque qui génère un achalandage. Simplement dessinée, sa forme flexible permet la tenue de plusieurs types d’activités ; le jour comme le soir, l’été comme l’hiver. Un espace qui peut à la fois accueillir un marché de noël et offrir du divertissement en attendant son autobus. Un espace de pause pour les heures de dîner ensoleillé des gens qui travaillent dans le secteur. 

L'ESPLANADE URBAINE

Boulevard de la Rive-Sud ; un boulevard urbain

 

Les changements qui s'opèrent sur le boulevard de la Rive-Sud sont majeurs ; on retrouve le BHNS au centre, des voies cyclables dans les deux sens, des espaces piétons protégés par les arbres, un ajout important de végétation pour la réduction de la vitesse et du bruit.

 

La gare s'avance jusqu'au centre du boulevard pour devenir un appel visuel mais aussi pour protéger les utilisateurs des intempéries.

Maintenant animé, le boulevard devient autre chose qu’un lieu de transit automobile. Il demeure un axe important mais la limite qu’il représente en fragmentant la ville s’atténue. Maintenant plus encadrée, on vise ici une réduction de la vitesse, des vents et un boulevard beaucoup plus mixte et partagé entre habitations, voitures, piétons, autobus et cyclistes. 

L’esplanade urbaine est une réflexion entourant l’avenir de ce type de bâtiment que représente le mini-mail. Ce genre de bâtiments commerciaux se retrouve dans plusieurs paysages au Québec et donc présente un potentiel de réplicabilité, ce type n’est pas unique. Le site est entouré d’une prédominance de bâtiments résidentiels de type unifamilial. Le projet agit comme une couture urbaine pour consolider l’existant. Le projet est articulé autour d’une esplanade qui se déploie et se rétracte selon les fonctions auxquelles elle se rattache. Elle devient banquette urbaine près des restaurants, jardins collectifs près des habitations, espaces plus flexibles près du centre communautaire. On y retrouve le centre communautaire et une résidence pour personnes âgées. C’est un milieu près des activités de la vie quotidienne des gens. 

LE PARC HABITÉ

Jeanne vient de divorcer, elle n’a plus les moyens de payer sa grande maison unifamiliale en banlieue, son salaire ne lui permet pas de soutenir son ancien mode de vie de deux revenus. Elle a trouvé son compte avec cette maison plus compacte et abordable mais présentant toutes les qualités de son ancienne demeure. Une maison mitoyenne qui profite d’un garage, d’une terrasse et même d’une cour arrière. Jeanne peut maintenant aller travailler dans le secteur de la traverse en autobus quand elle en a envie puisque la nouvelle boucle de bus lui permet de s’y rendre en moins de 10 minutes. Lorsque son garçon est chez son père, elle achète des sushis au restaurant des Promenades pour terminer sa soirée devant un film au Cinéma Lido. 

L’esplanade agit comme un espace public de la vie quotidienne où les enfants peuvent jouer pendant que les parents gardent un œil du balcon de la maison. On voit ici l’esplanade qui est planifié en plusieurs séquences. À droite la rue de quartier à sens unique qui dessert les habitations. Habiter la pastille souple et délicate, c’est un mode de vie qui se rapproche de la banlieue telle qu’on la connaît. C’est une banlieue urbaine tissée plus serrée, à proximité de services de la vie quotidienne. C’est un quartier dont le caractère est plus intime et dont la forme invite les résidents déjà établis du secteur à venir profiter de l’espace public. 

Le secteur du Golf cherche à se renouveler. Il est en ce moment un grand poumon vert pour la ville de Lévis et son développement mérite un questionnement. On le voit se développer pour devenir comme un grand parc nature public où été comme hiver les gens de la localité comme de la région pourraient venir profiter de la nature offerte à tous. Entre temps, le projet permet de penser que les activités du club pourraient cohabiter avec le nouveau milieu de vie et peu à peu commencer à se diversifier en offrant une rotation d’activités comme des sentiers pour promenades ou des activités hivernales. Dans la transformation de ce grand site, le projet est aussi une façon d’appuyer financièrement l’idée de convertir ce terrain privé vers une réappropriation. Implantation se situe dans la bande supérieure du site ce qui permet de rentabiliser le foncier tout en préservant l’intégralité du golf. La nouvelle rue au sud, prolongement de la rue commerçante vient ceinturer le développement pour définir la zone du projet. Les tours sont positionnées en quinconce dans l’idée de développer le golf comme paysage, paysage à voir et à vivre. Les gabarits répondent aux bâtiments existants en place qui sont déjà imposants. L’axe plus sinueux devient la porte d’entrée du golf et du futur parc. 

À 72 ans, Arthur trouve sa maison unifamiliale bien vide depuis le décès de sa femme. Il reçoit peu de visite de ses enfants qui sont bien occupés par leur vie quotidienne qui va vite. Cet espace trop grand pour une personne seule lui demande beaucoup d’énergie et d’entretien. Encore en pleine forme, le retraité retrouve du temps pour lui dans son appartement du parc habité. Chaque matin, il profite du paysage du golf qui s’ouvre à lui et qui change au fil des saisons. Aussi, l’arrêt de transport en commun lui permettra de se déplacer au centre communautaire pour aller jouer au bridge lorsqu’il sera inquiet de prendre la voiture en conditions hivernales. Il a rapidement tissé des liens avec Lucille, qui habite à l’étage en dessous, elle aussi veuve depuis peu. Sans oublier sa gentille voisine Mireille, étudiante en pharmacie, qui lui donne de précieux conseils lorsqu’il attrape un vilain rhume. Il trouve dans son nouveau milieu de vie la tranquillité qu’il aime tant mais aussi la sécurité d’être entouré en cas de besoin. 

Linéaire et discrète, une lisière vient marquer la bordure du golf. Elle laisse également vivre une densité perçue moins importante malgré des bâtiments de fort gabarit. Le parc habité vient relié la densité et la quiétude que recherchent les Lévisiens tout en s’ouvrant sur une panoplie d’activités de plein air. De cette façon, on imagine le golf évoluer dans le temps tout en demeurant un élément important de la mémoire collective, il pourrait même devenir un grand parc composé de 18 stations sportives. L’idée étant de transformer ce lieu très fermé et privé, en un espace démocratisé et ouvert. 

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