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PORTRAITS DES RÉSIDENTS ET LIEUX DE LA VIE QUOTIDIENNE

Si Lévis a longtemps été considéré comme la banlieue de Québec, elle est devenue une centralité à l’échelle régionale. Grâce à la présence de pôles majeurs comme la Cité Desjardins (6000 employés) ou encore l’UQAR (3000 étudiants), le secteur étudié, accueille quotidiennement une quantité importante de travailleurs et d’étudiants qu’il relâche le soir venu. Ce sont littéralement des villes dans la ville. La forte présence commerciale accentue ce phénomène de va-et-vient. Ces pôles génèrent une activité humaine importante mais présentent peu d’intérêt à l’extérieur des heures d’ouverture ou de bureaux. Le territoire est fragmenté de zones d’activités spécialisées qui dialoguent très peu avec le milieu lévisien. Ainsi, il est perçu comme un milieu où les activités professionnelles et commerciales prennent place et ce, au détriment d’un milieu de vie stimulant où il fait bon vivre.

Les résultats d’une rigoureuse recherche statistique et la réalisation de 102 entretiens semi-dirigés au sein du secteur Desjardins livre de précieuses informations sur le milieu de vie lévisien et sur les aspirations de cette population.

 

Sous le radar

 

La partie la plus ancienne de la ville de Lévis est sollicitée de façon importante par la population. On y retrouve plusieurs points d’intensité uniformément répartis qui représentent des opportunités d’activités commerciales, culturelles, sportives ou de plein air. Une offre somme toute très diversifiée. En contre partie, le secteur concerné révèle une répartition beaucoup plus décousue et entièrement orientée vers l’activité commerciale. Seulement quelques parcs viennent bonifier l’offre de loisirs du secteur Desjardins. L’absence quasi-totale d’infrastructures reliées à la culture ou aux sports est en contradiction évidente avec les désirs et aspirations des Lévisiens.   

Jasmine Maheu Moisan            Pascale Ouellet Dompierre           Jean-Philippe Simard                Maryline Tremblay 

50 NUANCES DE LÉVIS

Avoir la cote

 

Signe d’une tendance qui ne faiblit pas, les Lévisiens partagent un intérêt généralisé pour la nature et toutes les activités qui s’y rattachent. La piste cyclable qui longe le bord du Fleuve Saint-Laurent figure comme espace le plus prisé pour répondre à ce besoin. Plus de trois répondants sur quatre s’adonnent à une activité sportive ou de plein air pour leurs loisirs. À l’échelle du quartier, la présence d’arbres et de végétaux revêt une importance notoire pour la population locale. Une bonification de la nature en ville est même désirée.

À la fois amoureux de la nature mais aspirant à un milieu de vie plus effervescent, les intérêts du lévisien sont multiples. Un fort attachement des résidents se dessine en ce qui a trait aux lieux de divertissements associés à la culture et aux commerces de proximité. 60% des personnes interrogées positionnent ce type de lieux (aux petits oignions, les chocolat favoris, l’anglicane ou la bibliothèque) comme faisant partie de leurs loisirs principaux. L’insuffisante quantité de spectacles et d’activités de quartier a été soulevée ainsi qu’un désir pour plus d’implantation de commerces spécialisés.  

Au-delà des dichotomies entre aspirations urbaines et confort rural, on remarque surtout que l’offre culturelle et sportive peine à répondre à la demande et aux aspirations actuelles, surtout dans le secteur concerné. En raison de leur faible présence et d’une diversité d’offre qui n’est pas toujours au rendez-vous, plusieurs se déplacent pour s’adonner à des activités éloignées. Ainsi, leur perception de Lévis en terme de milieu de vie est fortement affectée.

Vendu

 

Une quantité considérable d’indices permettent de croire à une offre en habitation peu axée sur l’accessibilité au logement et surtout peu diversifiée. D’une part, la maison unifamiliale domine largement l’offre immobilière résidentielle. Représentant 70% de l’offre complète, elle devance l’offre de condominiums et de multi-logements combinée.

 

Une grande importance est ainsi accordée à l’accession à la propriété par rapport à la location. D’autre part, le taux de vacance de 1,7% est considérablement faible, un indice précieux sur l’éventuelle difficulté de trouver un logement vacant répondant aux besoins spécifiques d’une personne. Sans oublier que l’analyse des modes d’occupation révèle un faible 30% de locataires comparativement à 46% pour la ville de Québec. 

Pôle

 

Grâce à un fort développement économique dans les dernières années, Lévis jouit d’un rôle de capitale à l’échelle de Chaudière-Appalaches. Elle agit à la fois comme un pôle économique et institutionnel en accueillant des institutions et des entreprises de grandes tailles. Leur taille est telle qu’on peut les comparer à celle d’une ville en soit. Une ville de travail, une ville d’éducation, mais une ville sans habitant. Les observations permettent de constater que les travailleurs fréquentent en effet le secteur quotidiennement mais désertent hors des heures de travail et contribuent peu au milieu de vie.

Vision

 

Le diagnostic témoigne d’un grand décalage entre l’offre actuelle du secteur étudié et les aspirations de sa population. 50 nuances de Lévis saisi les opportunités de consolidation de la ville existante pour offrir une nouvelle urbanité, structurante pour le secteur. L’intervention propose une mixité urbaine se greffant à des pôles existants, lieux à la fois attracteurs en terme d’activités humaines mais isolés du reste de le ville par leur caractère monofonctionnel et leur faible capacité de rétention. L’intervention vise aussi à modifier la perception de ces lieux à fonction unique, vers des lieux d’urbanité où travail, loisirs, habitation et transports se rencontrent. 50 nuances de Lévis propose de faire la ville sur la ville, en consolidant ce qui est déjà en place.

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